Nigel Green, PDG du groupe deVere, a révélé une prévision audacieuse : les États-Unis pourraient acheter jusqu’à 400 000 Bitcoins d’ici 2025. Cette hypothèse, qui pourrait bouleverser le marché des cryptomonnaies, place le Bitcoin au cœur des stratégies économiques et géopolitiques américaines.
Bitcoin, nouvel actif stratégique pour les États-Unis
Selon Nigel Green, le gouvernement américain pourrait investir entre 300 000 et 400 000 Bitcoins, soit une valeur estimée à environ 10,4 milliards d’euros au prix actuel de 26 000 € par unité. Cette acquisition massive viserait à constituer une réserve stratégique, comparable à celle de l’or, dans le but de renforcer l’économie numérique américaine.
Le Bitcoin, souvent qualifié de « réserve de valeur numérique », attire de plus en plus l’attention des gouvernements et des institutions. Sa rareté – seulement 21 millions d’unités disponibles – et son indépendance vis-à-vis des systèmes financiers traditionnels en font un actif particulièrement adapté à une stratégie de diversification des réserves.
Un effet domino sur les marchés financiers
L’acquisition de Bitcoin par les États-Unis pourrait déclencher une série de conséquences majeures sur les marchés mondiaux. Avec un tel volume retiré du marché, les experts prévoient une pression accrue sur l’offre, entraînant une hausse importante des prix. Cette dynamique pourrait propulser le Bitcoin vers de nouveaux sommets historiques, attirant à son tour davantage d’investisseurs institutionnels.
Les entreprises blockchain, les plateformes de trading et les fournisseurs de solutions de stockage pourraient également bénéficier de cet afflux d’intérêt. Le hashrate global du réseau Bitcoin pourrait augmenter, renforçant ainsi la sécurité et la solidité de l’écosystème.
Un modèle pour les autres gouvernements ?
Cette initiative pourrait également inciter d’autres nations à emboîter le pas. Face à la montée en puissance de la Chine, qui a déjà mis en place son yuan numérique et investi massivement dans les technologies blockchain, les États-Unis chercheraient à maintenir leur position dominante dans l’économie mondiale. Une telle acquisition stratégique pourrait également encourager des pays européens ou asiatiques à considérer le Bitcoin comme un actif de réserve légitime.
De plus, une adoption gouvernementale similaire pourrait accélérer la régulation des cryptomonnaies, en clarifiant leur rôle dans les systèmes financiers internationaux. Cela contribuerait à réduire la volatilité des marchés et à renforcer la confiance des investisseurs, qu’ils soient institutionnels ou particuliers.
Des critiques et des défis à surmonter
Si cette hypothèse suscite de l’enthousiasme sur le marché des cryptomonnaies, elle soulève également des interrogations. Le Bitcoin reste un actif hautement volatile, et sa valeur peut fluctuer de manière significative en fonction du contexte économique ou des décisions politiques. Certains experts mettent également en garde contre les risques liés à une dépendance excessive à un actif numérique encore jeune.
D’autres critiques soulignent que cette concentration de Bitcoin dans les mains d’un gouvernement pourrait aller à l’encontre de son principe fondamental de décentralisation. Une telle acquisition pourrait également provoquer des tensions géopolitiques si elle était perçue comme une manière pour les États-Unis de monopoliser un actif stratégiquement limité.
Un tournant décisif pour l’économie numérique
Qu’elle se concrétise ou non, cette vision d’une acquisition massive de Bitcoin par les États-Unis reflète l’importance croissante des cryptomonnaies dans l’économie mondiale. Si elle devient réalité, cette stratégie pourrait redéfinir la manière dont les gouvernements et les institutions perçoivent et utilisent les actifs numériques.
Avec des investissements potentiels de cette ampleur, le Bitcoin pourrait s’imposer comme un pilier incontournable de l’économie numérique, tout en ouvrant la voie à une adoption globale plus large. Cependant, il reste à voir comment cette initiative pourrait s’inscrire dans les priorités économiques et politiques des États-Unis dans les années à venir.
