Sam Altman, PDG d’OpenAI, affiche des ambitions sans précédent dans la quête de l’intelligence artificielle générale (AGI). Avec des objectifs audacieux fixés pour 2025, il esquisse un futur où l’AGI pourrait transformer profondément les sociétés, tout en abordant les défis techniques et éthiques qui se dressent sur son chemin.
Atteindre l’AGI : une échéance fixée à 2025.
Dans son billet intitulé « Reflections », Altman révèle qu’OpenAI est confiant dans sa capacité à développer une AGI d’ici 2025. Cette avancée technologique pourrait permettre à des systèmes d’IA de rivaliser avec les compétences humaines dans des domaines complexes comme la médecine ou l’ingénierie. Il prévoit également l’intégration des premiers agents IA dans le monde professionnel, transformant les méthodes de production et de prise de décision.
Altman décrit cette transition comme un moment unique dans l’histoire humaine : « Nous passons d’un monde où l’intelligence humaine domine à un monde où des intelligences artificielles pourraient surpasser nos propres capacités. » Cette révolution soulève des questions sur l’avenir du travail et le rôle de l’humain dans une société augmentée par l’IA.
Les obstacles à surmonter : technologie et ressources.
Si l’ambition d’OpenAI est claire, les défis sont nombreux. Parmi eux, la pénurie mondiale de semi-conducteurs représente un frein majeur au développement des modèles d’IA. OpenAI collabore étroitement avec Nvidia pour garantir l’accès à des infrastructures de calcul avancées, indispensables pour entraîner des modèles toujours plus performants.
En parallèle, les besoins énergétiques exponentiels des systèmes d’IA posent un problème de durabilité. Altman mise sur des innovations comme l’énergie de fusion pour répondre à ces exigences massives. « Des avancées en fusion à gain net pourraient révolutionner nos capacités énergétiques et soutenir l’expansion de l’IA », explique-t-il.
Enfin, la réglementation reste une priorité pour Altman, qui appelle à une gouvernance internationale et des cadres juridiques clairs pour encadrer le développement de l’AGI. Il met en garde contre les retards bureaucratiques qui pourraient ralentir cette avancée technologique cruciale.
Des implications économiques profondes.
Le développement de l’AGI pourrait bouleverser les modèles économiques actuels. Altman reconnaît que des métiers disparaîtront, mais il reste optimiste quant à l’adaptation de l’humanité. Il propose des solutions comme le revenu universel de base (UBI) pour soutenir les individus dans cette transition. Une étude financée par OpenAI a déjà démontré que des transferts monétaires non conditionnels améliorent les conditions de vie tout en permettant des choix professionnels plus réfléchis.
En complément, Altman introduit le concept de computing universel de base (UBC). Cette idée révolutionnaire consiste à offrir à chaque individu une part de la puissance de calcul des futurs systèmes d’IA, comme un « droit numérique » à utiliser, revendre ou partager. Ce modèle pourrait démocratiser l’accès aux bénéfices de l’IA à l’échelle mondiale.
L’homme et la machine : une collaboration indispensable.
Dans l’immédiat, Altman privilégie une approche basée sur l’intelligence augmentée. L’objectif est d’utiliser l’IA comme un outil pour compléter les compétences humaines, notamment en automatisant les tâches répétitives et en accélérant la prise de décision. « La collaboration homme-machine est essentielle pour exploiter tout le potentiel de l’IA », souligne Tony Marron, directeur de Liberty IT.
Des entreprises comme Liberty Mutual ont déjà adopté cette stratégie avec leur outil interne « LibertyGPT », permettant d’économiser des centaines de milliers d’heures de travail et de générer des économies substantielles. Ces exemples montrent comment une utilisation mesurée de l’IA peut créer de la valeur tout en préparant le terrain pour l’AGI.
Une transformation sociétale inévitable.
La vision d’Altman pour l’AGI ne se limite pas aux avancées technologiques. Elle implique une transformation globale, touchant la société dans son ensemble. Il évoque un futur où l’AGI pourrait accélérer les découvertes scientifiques, optimiser les systèmes économiques et améliorer des secteurs tels que la santé et l’éducation. Toutefois, cette révolution technologique s’accompagne d’une responsabilité immense : celle de garantir que ces outils soient utilisés de manière éthique et bénéfique pour tous.
Altman conclut sur une note optimiste : « Bien utilisée, l’AGI pourrait devenir l’outil le plus puissant jamais créé par l’humanité, capable de résoudre des défis que nous pensions insurmontables. » Alors que la course à l’AGI s’intensifie, il est impératif que les gouvernements, les entreprises et les citoyens collaborent pour encadrer et accompagner cette avancée majeure.
Avec des impacts profonds attendus dans des domaines variés, l’AGI marque le début d’une ère de transformation sans précédent. Cependant, le succès de cette révolution dépendra de notre capacité à équilibrer innovation technologique, inclusion sociale et responsabilité collective, pour bâtir un futur où l’IA complète et enrichit l’expérience humaine.
