Une censure en temps réel
Des utilisateurs ont signalé que le chatbot DeepSeek évite ou supprime en temps réel les discussions sur des thèmes politiquement sensibles pour le gouvernement chinois, tels que le massacre de la place Tiananmen, la persécution des Ouïghours ou les droits de l’homme en Chine.
Par exemple, lors de questions sur ces sujets, DeepSeek peut initialement fournir une réponse, puis la supprimer rapidement et la remplacer par un message générique indiquant que le sujet est hors de sa portée.
Des interdictions à l’international
Cette censure intégrée a conduit à des mesures de précaution dans plusieurs pays. Le 3 février 2025, Taïwan a interdit l’utilisation de DeepSeek par les départements gouvernementaux, invoquant des préoccupations en matière de sécurité et le risque de transfert de données vers la Chine.
De même, l’Italie a bloqué l’application après que les entreprises responsables n’ont pas fourni les informations demandées sur le type de données utilisées pour entraîner le système, soulevant des questions sur la protection des données personnelles.
Des biais inhérents à l’IA chinoise
Les experts soulignent que, bien que la version open source de DeepSeek permette potentiellement de contourner certaines restrictions, les biais inhérents au processus de formation du modèle demeurent.
Ces biais, imposés par les lois chinoises sur la censure, limitent la capacité du chatbot à traiter librement certains sujets.
Un blocage en France
En France, DeepSeek a récemment été victime d’une cyberattaque, rendant impossible l’inscription de nouveaux utilisateurs. L’entreprise a indiqué qu’elle suspectait une attaque malveillante visant à bloquer l’accès à ses services.
Un défi pour la liberté numérique
Ces événements mettent en lumière les défis posés par l’intégration de technologies d’intelligence artificielle développées dans des environnements soumis à des restrictions politiques et légales spécifiques. Ils soulèvent des questions essentielles sur la liberté d’expression, la protection des données et la souveraineté numérique à l’échelle mondiale.
